Comment lutter contre la procrastination?
La procrastination que certains considèrent bien souvent comme une maladie, n’en est pas une. C’est un phénomène naturel qui nous arrive tous à un moment donné de notre vie. Et même si c’était une maladie, la bonne nouvelle est qu’elle se guérit. De plus, ne vous dites pas que vous êtes un fainéant parce que vous procrastinez. La procrastination est bien souvent due au fait qu’on ne saisit pas réellement la raison pour laquelle on effectue une telle tâche, on ne tire aucun plaisir à exécuter cette tâche. Alors, cessez de vous blâmer.
Si vous lisez cet article, cela signifie que vous êtes très certainement à la recherche de solutions pour lutter contre cette mauvaise habitude. Alors, ne vous inquiétez pas. Nous partageons avec vous une méthode qui vous aidera à coup sûr à lutter contre la procrastination : il s’agit de la ‘’pré-crastination’’.
DEFINITION DE LA PRE-CRASTINATION
Nous définissons la ‘’pré-crastination’’ comme étant l’opposé de la procrastination. En d’autres termes, ‘’pré-crastiner’’ veut dire réaliser une tâche longtemps avant sa date limite. En effet, la tendance qui est de réaliser nos tâches la veille de leur date limite nous met bien souvent dans des ennuis que nous avons du mal à gérer, entrainant parfois des erreurs et des fautes dans notre rendu. En réalité, le cerveau suit un processus de traitement des tâches qui nécessitent qu’il collecte les informations, les filtre et les analyse avant de pouvoir les rendre. Si ce processus n’est pas bien suivi, cela nous conduira à des erreurs, parfois être très fatales, dans notre travail.
Alors, nous vous recommandons ‘’la pré-crastination’’ comme méthode de travail. Comment elle fonctionne ? Nous le verrons dans les lignes à venir.
LUTTER CONTRE LA PROCRASTINATION GRACE A LA PRE-CRASTINATION : LES 4 ETAPES A SUIVRE
La pré-crastination est une méthode de travail simple qui suit un processus simple et facile à mettre en pratique. Suivons ensemble les étapes de sa mise en œuvre.
ETAPE 1 : LISTER SES TÂCHES A PARTIR DE LA MATRICE EINSENHOWER
Il s’agit là de la première étape du processus, et sans doute la plus importante. La matrice Einsenhower vous permettra de mieux organiser vos tâches afin de les exécuter plus efficacement. Elle se base sur deux (02) notions essentielles : l’importance et l’urgence. La notion d’importance est interne à l’individu. Chacun de nous décidera de l’importance qu’il souhaite accorder à une tâche. Il est préférable de la noter sur une échelle de 0 ou 1. Soit la tâche est importante, alors on la note 1. Soit, elle ne l’est pas ; dans ce cas, elle est notée 0. Quant à la notion d’urgence, elle peut bien être liée à des facteurs internes, mais bien souvent il s’agit de facteurs externes tels que la date limite, le fait que ça provienne du grand patron, etc.
La matrice Einsenhower comporte quatre rubriques :
- Rubrique 1 : Les tâches importantes et urgentes. Ce sont les tâches que vous devez prioriser par-dessus tout. Leur exécution dans les temps est plus que primordiale. Il s’agit très souvent des tâches les plus difficiles à réaliser.
- Rubrique 2 : Les tâches importantes et non urgentes. Elles sont réalisées après exécution des tâches importantes et urgentes. On peut se dire que vu qu’elles ne sont pas urgentes, pourquoi les réaliser en avance ? Mais, ce sont ces tâches qui font toute la différence. Elles nous permettent de gagner un temps d’avance considérable sur les tâches à venir. Alors, ne les négligez surtout pas.
Matrice d’Eisenhower
- Rubrique 3 : Les tâches urgentes et non importantes. On serait tenté de penser qu’il est préférable d’exécuter les tâches urgentes non importantes avant les tâches importantes et non urgentes. Cela peut bel et bien se faire. Chacun exploite cette matrice comme bon lui semble. Mais, pour être optimal, nous vous conseillons de suivre le processus comme indiqué dans cet article. En effet, les tâches urgentes non importantes sont des tâches qui, en général, n’apportent aucune valeur ajoutée à l’individu car celui-ci ne sait pas en réalité pourquoi il les exécute. Il n’en tire aucune satisfaction. Alors, vous pouvez reléguer ce type de tâches au troisième plan.
- Rubrique 4 : Les tâches non importantes et non urgentes. Ce sont là les tâches à bannir. En réalité, c’est dans ce genre de tâches que nous nous complaisons en vue de fuir la réalité des choses ou de souffler un peu. Mais, lorsqu’on s’y habitue trop, il est difficile d’en sortir. C’est ce genre de tâches qui entraine bien souvent la procrastination. Si vous parvenez à les supprimer de votre quotidien, vous pourrez alors allouer le temps que vous leur accordiez à des tâches plus importances (celles de la première et de la deuxième rubrique par exemple). Ainsi, vous aurez plus de temps pour réaliser vos autres tâches et vous parviendrez à lutter contre la procrastination.
ETAPE 2 : DEFINIR UN PREMIER DEADLINE POUR LA REALISATION DES TÂCHES
Une fois que vous avez listé vos tâches selon leur importance et leur urgence, la première chose à faire est de définir un premier deadline. Ce deadline vous servira à deux niveaux.
Premièrement, si vous avez des tâches de la première rubrique à réaliser, c’est dans ce deadline que vous devrez les exécuter car ce sont des tâches que vous n’avez pas le droit de remettre à demain.
Deuxièmement, un premier deadline est l’occasion pour vous de faire les premières recherches indispensables à l’exécution de vos tâches. N’oubliez pas : le cerveau collecte, trie et analyse les informations avant d’en faire un rendu. Ici, nous sommes à la première étape : celle de la collecte des informations. Alors, faites vos recherches, regroupez-les sans trop vous soucier de leur pertinence. N’épuisez pas trop votre cerveau à ce stade. Faites juste vos recherches et notez-les quelque part (dans un bloc-notes par exemple). Cela vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur votre projet ou votre tâche et par la suite vous aidera à mieux organiser votre travail.
ETAPE 3 : ETABLIR UN SECOND DEADLINE
Ce deuxième deadline est en réalité le plus décisif. A ce stade, vous devez éviter toute sorte de distraction et vous concentrer sur votre travail. Comme nous l’avons signifié plus haut, c’est à ce stade que l’on trie les informations et qu’on réalise effectivement le travail.
Pour ce qui est des tâches importantes et urgentes, ce sera le moment pour vous de porter des analyses sur votre travail, de corriger certaines fautes, d’apporter certaines modifications et de finaliser votre travail.
En ce qui concerne les autres tâches (tâches de la deuxième et de la troisième rubrique), vous devrez reprendre toutes les informations que vous avez collectées précédemment, effectuer un tri et les analyser suivant leur pertinence dans le cadre de votre travail.
De façon brève, nous dirons que le second deadline est le moment où l’on réalise réellement le travail.
ETAPE 4 : LA PHASE D’AJUSTEMENT ET DE PEAUFINEMENT DU TRAVAIL
Ce dernier deadline concerne le temps qui s’écoule entre le second deadline et la date à laquelle l’on doit rendre le travail.
Lorsqu’on réalise une tâche, l’objectif est de le parfaire, de fournir le meilleur résultat qui soit. Alors, durant cette étape, vous pourrez apporter les dernières analyses et modifications à votre travail, afin de le rendre impeccable aux yeux de votre patron. L’avantage ici est que si vous avez réussi à respecter les autres deadlines, vous bénéficierez largement de temps pour peaufiner votre travail, mais aussi pour souffler un peu.
Cependant, cette étape ne sert pas qu’à peaufiner le travail. Elle permet aussi de rattraper le retard accusé précédemment. En effet, si nous n’avons pas pu respecter les deadlines que nous nous sommes fixés plus haut, il n’y a pas lieu de se blâmer pour cela. L’objectif est d’avancer au mieux dans ses recherches et dans son travail. Si vous n’avez donc pas pu respecter les deadlines fixés précédemment, assurez-vous de terminer votre travail dans ce dernier laps de temps qui s’écoule entre le second deadline et la date à laquelle vous devez rendre le travail.
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En définitif,
Nous retiendrons que la procrastination est un phénomène tout à fait inhérent à la nature humaine. Même les plus productifs d’entre nous procrastinent de temps à autre. Mais, il n’y a pas lieu de se complaire dans cette situation ou de se blâmer en se disant qu’on est un fainéant, un bon à rien ou encore que la procrastination vous est innée et que vous n’y pouvez rien. La procrastination est un problème qu’on peut résoudre. Nous vous avons donc, au travers de cet article, présenté une méthode que nous considérons comme infaillible. Evertuez-vous à la mettre en pratique. Les débuts ne seront certes pas faciles, mais vous y parviendrez avec de la rigueur et de la volonté. Bonne chance !